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Présentation

TRIOMPHES DE PARIS

22 cartes de Tarots

Généralités sur le Tarot

Le jeu des Tarots est un jeu de 78 cartes divisé en cinq « bandes » selon une règle de jeu de 1650 :

«  Ce jeu qui est composé de soixante & dix-huict Cartes, se peut distribuer en cinq bandes, la première & la plus noble de toutes appellée triomphes qui sont au nombre de vingt-deux : & les quatre autres couleurs ont nommées d'espées, bastons, couppes & deniers, chacune desquelles a quatorze cartes : Sçavoir le Roy la Royne, le Chevalier, & le Faon qui s'appellent aussi les quatre honneurs  & le reste depuis le dix jusques à l'az. [... ] »

Les 56 cartes forment quatre bandes qui reprennent les classiques enseignes latines des Épées, Deniers, Bâtons et Coupes (auxquelles correspondent dans le jeu de cartes standard et le Tarot Nouveau les piques, carreaux, trèfles et cœurs) avec une structure particulière de dix cartes numérales (de l'As au X) et quatre figures ou honneurs – Valet, Cavalier, Reine et Roi. La cinquième bande se distingue en n'ayant pas de couleur spécifique, présentant 22 images particulières dont 21 seulement sont numérotées dans tous les Tarots français. Ces 22 cartes étaient désignées sous le nom de Triomphes.

Aujourd'hui les joueurs désignent par « atouts » ce qui s'appelait alors « triomphes », atout de l'italien a tutti, car ils l'emportent « quand au fait du jeu » sur toutes les cartes des enseignes – numérales ou honneurs. Les occultistes à la suite de Paul Christian et de son Homme Rouge des Tuileries les ont baptisés Arcanes Majeurs (ainsi que Thierry Depaulis l'indiquait dans la notice du Tarot Parisien Anonyme aux éditions André Dimanche), désignant par défaut les 56 cartes restantes comme « Arcanes mineurs ».

Si les 22 cartes étaient appelées « Triomphes », les fameux Tarots qui donnent au jeu son nom n'étaient qu'au nombre de 7, et seulement trois d'entre eux faisaient partie des Triomphes : le triomphe sans nombre, Mat, Fol ou Fou, (aujourd'hui l'Excuse), le numéro I, Bateleur ( Bagat, Pagad, … ), dans le Tarot nouveau « le petit », et enfin le 21e : le Monde, carte qui l'emporte sur toutes les autres hormis l'intouchable Mat. Les quatre autres Tarots sont les quatre Rois, chacun couronné dans sa « peinture ».

Triomphes de Paris

Ces cartes ont été réalisées en se laissant guider par le Tarot de Jacques Viéville, chef-d'œuvre du maître cartier installé à Paris jusqu'en 1643.

Synthétique, la réalisation de ce jeu de Triomphes a volontairement laissé de côté les 56 cartes des enseignes et les couleurs au sens propre – se contentant du tracé.
Le nom du jeu « Triomphes de Paris » vient donc tout simplement de ce qu'il s'agit d'un ensemble de Triomphes uniquement, réalisés en s'inspirant d'un cartier parisien dans la même ville qu'ycelui.

Afin de suivre l'esprit des « tailleurs de molles » (graveurs) des Tarots anciens, il fallait créer un jeu en taille d'épargne en utilisant le savoir et le savoir-faire du graveur, tout en suivant une trame traditionnelle pour l'ordre et les allégories de la série, en faisant œuvre originale .

La réalisation de presque toutes les étapes des cartes anciennes (à l'exception de l'habillage – la mise en couleur au pochoir ou imprimures ) permet ainsi d'effleurer les étapes de l'apprentissage de la fabrication des cartes, ainsi que devait le faire (en beaucoup plus long et plus rigoureux) l'apprenti pour devenir artisan accompli et reconnu de ses pairs, voire de s'installer avec pignon sur rue en tant que Maître (charge qui pouvait cependant être héritée par un enfant ou une veuve, que les cartiers faisaient de toutes façons participer au labeur de l'entreprise familiale), payant taxes et formant à son tour les œuvriers qui continueront la tradition (jusqu'à l'extinction de celle-ci).

Sans faire un long exposé sur le Tarot de Vieville – travail déjà fait de façon approfondie par Charly Alverda dans ses Trois figures hiéroglyphiques – on notera quelques éléments qui permettront à l'habitué du populaire "Ancien Tarot de Marseille" de Paul Marteau ou de quelque avatar courant du Tarot de Nicolas Conver de retrouver ses repères.

Le Tarot de Viéville se distingue de nombreux autres Tarots de cartiers français (et notamment de son seul contemporain connu, celui de Jean Noblet, mais plus largement des Tarots dit « de Marseille ») par sa séquence spécifique qui dévie généralement de l'ordre habituellement rencontré : il intervertit la Justice et le Chariot, plaçant celle-ci au numéro VII et celui-là au numéro VIII, de même que l'Ermite et la Force, celui-là prenant le numéro XI et celle-ci le IX – non pas VIIII comme dans la plupart des Tarots français mais bien IX, numération romaine soustractive qu'il utilise également sur le XIX.

Nommant ses cartes dans un étonnant poème sur l'As de Denier et leDeux de Coupes (et non pas sur les cartes elles-mêmes), il omet ou désigne de façon ambiguë : la Mort (XIII), le Jugement (ASONDETROMPE ? XX), l'habituelle Tempérance (CESTE.DAMEQUY ouDAMEQVV ?XIIII), l'Ermite (VIELART ? XI), la Roue de Fortune (X), le Chariot (TRANNAY ? VIII). Mat et Bateleur sont désignés par MA etBAGA, la XVIe carte de la série, l'habituelle Maison-Dieu, est remplacée par une autre allégorie : LA.FOVDRE, qu'on retrouve dans d'autres tarots. La quasi totalité des S sont inversés. Son SOLEIL brille sur un jeune cavalier portant oriflamme orné d'une croix ; sa LVNE éclaire une étrange fileuse ; ce qui apparaît au premier regard comme un astrologue mesure LESETOILLES à l'aide d'un compas dans un décor monumental ; son DYABLE fumant court seul de droite à gauche ; sa mystérieuse DAME tiens dans la main droite un seul vase dont elle verse le contenu dans un autre vase au sol, tenant dans sa main gaucheun sceptre qui rappelle étrangement un caducée, et flotte à sa droite un bandeau en forme de double S (à l'endroit!) portant la phrase inversée comme dans un miroir « SOL FAMA »  (avec un S qui - exception notable - se trouve dans le sens régulier par rapport aux lettres voisines ) ; son VIELART n'a point de lampe pas plus que de sablier ; son PENDV porte le nombre XII écrit IIX , interrogeant le sens haut-bas de la carte ; sa FORCE a un curieux pied découvert jusqu'en haut du tibia ; son chariot est tiré par deux sphinx au lieu de chevaux – encore une fois le curieux que ces détails particuliers interpelleront pourra se référer à l'ouvrage de Charly Alverda évoqué plus haut.

FABRICATION ET CHOIX DE REALISATION

Réaliser uniquement la série des triomphes : afin de synthétiser l'esprit d'un jeu, cette série étant l'élément principal qui distingue un jeu de Tarot d'un autre jeu de cartes.

Format réduit : la chose n'est pas sans précédent - voir le Tarot de Jean Noblet - mais ici en utilisant une fraction réduite de l'espace de la carte, format qui se trouva fort pratique dans la réalisation, n'ayant pas d'atelier aux dimensions des ateliers anciens, la taille des cartes est à l'échelle des moyens de production.

Absence de couleur : en effet quelles couleurs choisir ? Il aurait fallu réaliser les recettes de pigments anciennes, multiplier le temps de fabrication - avec les tatônnements et échecs qu'impliquent les essais - pour passer les imprimures, sans même évoquer le temps de séchage démultipliés ; d'autant que la réussite d'une étape de fabrication en elle-même ne garantie en aucun cas qu'elles sera compatible avec une étape ultérieure : suivant les techniques d'impression, de collages, de lissage, on peut ruiner des heures de travail. Ensuite, dans les cartes anciennes, la couleur précise le sens du trait, souligne ou met en avant mais ne constitue jamais l'essentiel du discours de l'image (même si les précisions de couleurs sont parfois indispensables). On aurait pu aussi utiliser une seule couleur, ou une couleur par carte, ce sera éventuellement pour une future réalisation.

Dans la réalisation des cartes, le choix a été fait de mettre le nom sur les cartes, il a donc fallu décider comment baptiser les noms que Vieville avait omis ou transformés. Là encore les « trois figures hiéroglyphiques » évoquées ci-dessus  furent évidemment d'un grand secours. Ainsi les choix pour la DAME XIIII et VIELART XI étaient évidents, signalés et confirmés par C.A., pour le CHARIOT, l'allégorie étant claire il semblait que ce nom ne trahissait pas la leçon du maître cartier, de même que la ROVE DE FORTVNE, quoique le nom soit difficile à caser dans le format, pour XIII l'usage de beaucoup de Tarots au motif dit « de Marseille »  a été suivi en ne la nommant pas, et enfin le nom YVGEMENT a été dérivé de YUSTICE car « SON DE TROMPE » ou « TROMPE » pouvaient prêter à confusion – quoique les cartomanciens et amateur « ornithologoulogues » puissent trouver matière à réflexion à désigner le jugement comme « TROMPE »,

On notera que LUNE est la seule carte orthographiée avec un U.
Ce jeu n'étant ni une restauration ou restitution d'un jeu ancien ni un faux, cette graphie moderne entend signer la date de réalisation, on peut aussi remarquer l'invitation à relever cette carte soulignée doublement avec son N inversé - seule carte du jeu à présenter cette particularité - clin d'œil adressé en particulier à mon ami Charly.

Published on  August 25th, 2012


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